A l’époque des téléviseurs à tubes cathodiques, les techniciens étaient parfois confrontés au vieillissement du tube image, ce qui avait pour effet un affichage terne et peu contrasté. Avant d’envisager le remplacement de la pièce la plus couteuse du récepteur, les techniciens équipés d’un régénérateur, au demeurant très cher dans les années 70, proposaient au client d’effectuer une régénération du tube cathodique. Très souvent l’amélioration était spectaculaire, mais sans grande garantie quant à la longévité de la régénération. Certains tubes "repartaient" pour au moins une année ou plus, d’autres moins longtemps. Les appareils les plus sophistiqués, les plus chers aussi, donnaient les meilleurs résultats. Le BMR 107 fait partie de ceux-ci et dispose de plusieurs fonctions : mesure du débit du tube, régénération de la cathode, recherche et élimination de court-circuit entre électrodes. La régénération s’effectue de façon automatique et est commandée par une « unité centrale » renfermée dans un boitier moulé et dont le schéma n’est pas communiqué par le constructeur. Le BMR 107 traite les tubes cathodiques d’appareils quels qu’ils soient : téléviseurs, oscilloscopes, écrans radar, tubes spéciaux... Le constructeur  précise que 80% des cathodes au baryum ou au strontium régénérées, voient leur durée de vie prolongée de 2000 heures environ. L’appareil est fourni avec plusieurs adaptateurs, correspondants aux différents culots de tubes. Un répertoire des différents tubes indique l’adaptateur à utiliser. La tension de chauffage du filament est définie par l’adaptateur lui-même dans une plage de 2,7 à 12,6 volts, ce qui élimine toute erreur de l'opérateur.

L’appareil est encore utile aujourd’hui, notamment pour la restauration d’anciens téléviseurs. Il permet de vérifier l’état du tube cathodique, avant de se lancer dans une restauration longue et couteuse.